06: Badlantide

05:58:00



Atlantide, la cité submergée la plus cool des 7 mers ! 
Certain l’appelle même « le paradis sous l’eau », mais pour arriver à ce niveau de perfection il y a évidemment des concessions à faire, des concessions souvent très controversées.
La plus connue est celle établie au moment de la création de la Cité l’Atlantide: 

« A Atlantide les Criminels n’ont pas de seconde chance. »

Ainsi tout citoyen qui commet un crime ou une action punissable par la loi, est banni de la cité pour toujours, sans recours, sans retour, sans avertissement et immédiatement. 
Cette loi déchire les familles Atlantidiennes, mais les autorités sont très strictes sur cette dernière.
Politiciens hauts placés, milliardaires ou pauvre mère-sirène volant du pain pour nourrir ses enfants, personne n’est épargné.
C’est ainsi qu’Atlantide est devenu et reste une utopie : 
En ne laissant aucune place au paradis pour les gens qui oseront commettre ne serait-ce qu’un seul délit.

Les bannis du paradis se retrouvent à errer dans les océans, à regretter pour le reste de l’éternité, un homme-sirène peut difficilement vivre seul et confortablement hors de sa Cité.

Heureusement certains bannis ont commencé à prendre des initiatives, en tirant un trait sur leurs vies Atlantidienne et en déclarant que fauter un jour ne fait de personne un monstre pour toujours.
Ainsi tout unis, ils se sont stratégiquement établis près de là où Atlantide déverse ses déchets et y ont bâti une ville qu’ils appellent ironiquement : Badlantide.

La ville vit littéralement grâce aux ordures dont Atlantide ne veut pas, parfois un festin qu’un roi n’a pas pris la peine de finir, d’autres fois juste des ordures ménagères à n’en plus finir.
Une ville créée par des bannis pour des bannis !
Elle n’a évidemment pas la technologie et le confort moderne de la cité voisine, mais les habitants s’accordent pour dire qu’il y fait plus bon vivre. 
Les lois badlantidiennes stipulent que les gens y sont jugés équitablement et les multi-récidivistes condamnés dans le pire des cas à aider au maintien à l’agrandissement de la cité. 

À Batlantide tout le monde a une seconde chance.  

Seulement 50 ans que la ville existe comme un véritable doigt d’honneur à la prétendu utopie Atlantidienne, une alternative pour vivre plus librement.

Les ordures que Badlantide ont le plus de mal à recycler sont les individus.
Des bannis ont construit cette ville et j’ai bien peur que ça sera sûrement des bannis qui la détruiront.
Souvent les gens qui viennent d'être banni sont remplis de rage, dès lors Badlantide apparaît comme un bon endroit et surtout le seul endroit où la déverser.

D’ailleurs ça y est, un nouveau banni vient d’arriver.
17h24, population de Badlantide : 102

Un homme d’une soixantaines d’années, vêtu d’une combinaison comme on en a jamais vu ici, est en train de se fait jeté salement d’Atlantide.
Les autorités de Badlantide sont alertés et prête à l’accueillir, la vie de la ville s’arrête alors qu’on entends au loin le veille homme en train d’hurler :

« ARRÊTEZ VOUS NE SAVEZ PAS CE QUE VOUS FAITES ! C’EST UN COMPLOT !
VOUS NE SAVEZ PAS QUI JE SUIS ! JE SUIS LE COMTE TAZERMAN ! C’EST MES IMPÔTS SUR LA FORTUNE QUI PAYENT VOTRE SALAIRE SALES CHIENS DE GARDE DE GAÏA ! ME LAISSEZ PAS DANS CE BIDONVILLE! NON ! VOUS SERREZ PUNI POUR CA VOUS M’ENTENDEZ IREZ POURRIR TERRE VOUS M’ENTENDEZ ! NOOOOOON ! »

Les gardes d’Atlantide ferme les portes, juste après avoir rendu le sac qu’ils semblaient avoir confisqué au vieil homme et déversé des ordures de façon à l’enterrer dessous. 
Le Compte Tazerman est toujours fou de rage, il essaie désespérément d’enfoncer les portes de métal qui sont la seule ouverture du dôme qui entoure Atlantide, sans succès.
Il semble furieusement chercher quelque chose dans son sac au moment où la Police de Badlantide arrive pour essayer de le calmer. 

Tazerman sort immédiatement deux canons à harpon et une fusillade se déclenche.
La Police de Badlantide fuit et sonne l’alerte, c’est le signal, c’est à elle de jouer… 

Alors que Tazerman s’apprêtait à ouvrir le feu sur les villageois, un de ses canons est détruit par un harpon au timing parfait. C’est elle.
Surgissant au dos de Jelly Jumper, son fidèle destrier hippocampe, la femme de la situation est là.
La Shérif : Alouna.
Cela fait maintenant 17 ans que sa mère lui a passé le flambeau, c’est aujourd’hui elle la shérif chargée de faire retrouver la raison aux nouveaux bannis d’Atlantide, pour qu’ils puissent aménager à Badlantide sans devenir un risque pour les villageois. 
Ce n’est pas une tâche facile et c’est pour ça qu'Alloua y consacre sa vie.

« T’AS INTÉRÊT À FUIR AVANT QUE JE M’OCCUPE DE TOI JEUNE FILLE !» 
S’écria le Comte Tazerman.
« J’aimerais bien te voir essayer. » Rétorqua la Shérif.
« NE ME TENTE PAS INSOLENTE
-Je ne veux pas vous tenter, mais vous défiez…
-QUOI ?! »
-Je veux un duel de canon à harpon en 1 contre 1.
1 harpon chacun, 1 seul round, une seule chance.
Si vous gagnez les autres villageois vous aideront à retourner à Atlantide, si vous perdez vous devez me promettre de ne plus jamais y penser. »
-VOUS PENSEZ VRAIMENT QUE JE VAIS PERDRE CONTRE VOUS ? »
-Absolument. »

Tazerman a l’air offensé par l’assurance de cette jeune fille, il ne peut pas refuser son défi, il veut « la remettre à sa place ». 

« Les règles sont simples, on se met dos à dos, on avance de 3 mètres et on compte tous les deux jusqu’à 3, à 3, on tire et seul un des deux survit. » Expliqua La Shérif Alouna.

Le Comte ne dit rien et s’exécute. 
Dos à dos…
Trois mètres...
Un… 
D.. Le Compte Tazerman triche ! Il tire avant la fin du décompte et rate quand même la Shérif.

Alors il tire encore et rate encore et encore, les harpons fusent et se plantent aux 4 coins de Batlantide, mais la Shérif les évite tous avec une aise gracieusement ridiculisante.
Elle n'a même pas encore tiré son harpon réglementaire que déjà Le Comte Tazerman
n'a plus de munitions.

Alouna s'approche donc lentement du Compte en chargeant délicatement son canon à harpon..
Le Comte s'affole, cherche nerveusement quelque chose dans son sac.
Elle pose son canon sur le front de Tazerman et lui dit :

« Vous avez une dernière chance de faire les choses bien, rendez-vous maintenant et vous 
pourrez reconstruire une vie paisible dans notre ville. 
Non seulement, vous ne survivrez pas dans l'océan seul.
Mais en plus, ça ne sert à rien de repenser à Atlantide, car vous n'y retournerez jamais. »

Tazerman lance un regard meurtrier à Alouna, son honneur de vieux schnock vient de prendre un coup et en plus au fond, il sait bien qu’elle a raison, mais il ne l’admettra jamais.
Mais est-ce qu’il est prêt à mourir pour autant ?
Un silence pesant s’installe.

Les citoyens de Badlantide s'abritent, chacun dans leurs cachettes comme ils en ont tristement, l'habitude depuis toujours.
Dans leurs regards transparait un « déjà-vu » amère.
Après tout, chacun d'entre eux avaient été fou de rage ou de tristesse après avoir été banni d'Atlantide.

Chacun d'entre eux a eu ce moment de folie lié au désespoir.
Chacun d'entre eux ont eu à faire face à Alouna.
Ceux qui sont encore là pour voir cette scène aujourd'hui, sont ceux qui ont décidé d'abandonner
leurs vies d'avant, leurs familles, tout ce qu'ont leur a arraché au moment où les gardes 
les ont expulsés.
Toute la ville retient son souffle alors que le Comte vit son moment de vérité, ce soir le petit
Bidonville de Badlantide aura soit un nouvel habitant avec qui partager ses peines ou alors 
une nouvelle victime de la folie Post-Atlantienne. 

Après ce silence de quelques secondes, mais qui a paru duré plusieurs minutes parce que le narrateur
avait envie de faire un petit paragraphe émotion : 
le Comte fou de rage en sortant un objet in-identifiable de son sac et hurle :

« JE PEUX VOUS JURER QUE JE RETOURNERAI A ATLANTIDE MÊME SI IL FAUT QUE JE VOUS TUES TOUS UN PAR UN POUR Y ARRIV- »

Avant même qu'il ait eu le temps de finir sa phrase,
la Shérif avait logé son harpon dans le front du Comte Tazerman.
L'impact ferma son clapet et banni toute la supériorité Atlantidienne de son visage.
Le Compte tomba en ralenti vers une mort certaine comme toutes les victimes 
de la justice de La Shérif. 
Elle l’accueille dans ses bras et le serre tendrement en chuchotant dans son oreille des mots 
qu'elle ne dit qu'à ses victimes.
Aucun vivant ne les connaît, mais on imagine qu'ils sonnent comme :
"Je ne fais que mon travail"
"Je dois protéger ma cité"
"Je suis désolé, mais tu m'y as obligé Sasuké"

Les habitants de Badlantide sortent de leurs abris, tous en deuil d'un habitant potentiel qui 
s'en est allé. Deuxième fois que cette semaine qu'Alouia a due exécuté.
La vie à Badlantide semble être prête à reprendre son cours, les habitants retournent à leurs
occupations.
Un véritable tourbillon de population avec en son centre, la Shérif qui ne bougea pas,
tenant toujours sa victime dans ses bras.
Elle trouve que c'est la moindre des choses de ne pas les laisser mourir seul.

Mais dans un dernier souffle de vie le Comte Tazerman rapproche sa bouche vers l'oreille
de la Shérif et dit :

"L'eau est un conducteur d'électricité, sale conne."

Il appuie sur son objet qui était donc un détonateur !
Un coup, tous les harpons perdus qu'il avait tirés à l'aveuglette s'illuminent, de plus en plus, l’eau monte subitement en température ! 
Et soudain, un flash blanc foudroie dans un rayon aussi grand que l’œil de sirène peut voir.
Certains essaient de fuir la lumière, mais aucun des villageois n'est épargné.
Seul corps de Tazerman en est sorti intact grâce à sa combinaison en caoutchouc,
c'était visiblement son plan depuis le début, mais il aurait jamais dû sous-estimer la Shérif Alouna..

Lorsque la lumière se dissipe, il ne reste plus que des corps sans vie.

17h34, Population de Badlantide: zéro.






Et sinon dans les bonnes nouvelles : 

La décharge électrique absorbée par le dôme entourant Atlantide, a permis à la Cité submergée de s'éclairer gratuitement pendant 3 semaines!! 
Cool. 

Tout est bien qui finis bien ! 

:^) 


You Might Also Like

0 commentaires

Réseaux Sociaux

Sites perso / artistiques